Les JO de Rio 2016: Restée à Rio après les Jeux Olympiques, Mamadama Bangoura sort du silence

C’est désormais une habitude des athlètes des pays en voie de développement en général et en particulier de la Guinée, de prendre la poudre d’escampette après les compétitions internationales. Les jeux olympiques de Rio 2016 auront laissé au bilan de la délégation guinéenne, un goût amer et très décevant: aucune médaille remportée et deux prises de la poudre d’escampette. La judoca Mamadama Bangoura, ex championne de Guinée, restée à Rio après les JO, a joint notre rédaction, pour sortir du silence dans une sobre interview.

Bonjour Monsieur Traoré (Je reçois son appel le jeudi à 00 h 47’de Riyad, soit mercredi 18 h 47’de Rio).

Bonjour Mamadama Bangoura.

AEG: Expliquez-nous les raisons qui vous ont poussée à rester à Rio après les JO.

MB: Je vous remercie Monsieur Traoré. Je suis Mamadama Bangoura, judoca guinéenne des moins de 63 kg. J’ai été envoyée au Brésil par l’Etat guinéen , à travers la fédération guinéenne de Judo. Le fait que je n’ai remporté aucun combat et eu aucune médaille, me font très mal. C’est pourquoi, j’ai décidé de rester à Rio de Janeiro où les infrastructures sont modernes pour améliorer ma carrière sportive.

AEG: Vous vous entraînez où actuellement ?

MB: Je m’entraîne actuellement à Instituto Reação où leurs équipes nationales évoluent avec le coach Geraldo de Moraes Bernardes qui a formé plusieurs champions olympiques brésiliens. Il est connu de tous.

AEG: Merci Mamadama Bangoura et bonne à vous.

MB: C’est plutôt moi qui vous remercie.

Pour mémoire, les jeux olympiques de Londres 2012, ont connu la fuite de certains de nos athlètes qui ne sont jamais revenus au pays. L’heure n’est plus à fustiger nos athlètes fuyards, mais plutôt à la remise en question de l’état de nos infrastructures sportives sont quasi inexistantes (judo, boxe, athlétisme et natation quasi-inexistant) leurs conditions de préparation et de traitement financier. Espérons bien que Mamadama Bangoura continue à se professionnaliser pour compétir un jour, sous les couleurs guinéennes.

Ousmane TRAORE

Ecrivain-Journaliste.

Directeur Général de l’EGIR

Chef de Bureau d’AEG en Arabie Saoudite.

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